L’humanité célèbre chaque 25 avril la journée mondiale de lutte contre le paludisme. A Kankan, le paludisme est l’une des maladies tropicales qui est pratiquement négligée par les citoyens de la ville. Pourtant elle fait assez de victimes et est selon les spécialistes la première cause de mortalité et de morbidité des femmes et des enfants de moins de cinq ans. Ceci à travers le plasmodium falciparum responsable du paludisme grave.
Le paludisme est une maladie qui sévie précisément en Haute Guinée. Chaque année les spécialistes de l’hôpital régional peuvent comptabiliser plus de dix mille cas dans la préfecture de Kankan précise docteur Sékou Condé médecin généraliste au centre de traitement des épidémies de Kankan « on a plus de dix mille et quelques cas de paludisme enregistrés chaque année dans la préfecture de Kankan y compris les sous-préfectures où on a les centres et les postes de santé. Il y a des personnes qui sont vulnérables, parmi elles vous avez les femmes enceintes, les enfants de zéro à cinq ans et les personnes âgées. C’est les cibles primordiales pour le paludisme grave. »
Plus loin, il lance un appel pressant à toute la population qui refuse d’aller se traiter dans les centres hospitaliers « là je vais leur dire de venir à l’hôpital parce que le paludisme grave est grave plus que le mot grave. La population de Kankan ignore le palu et pourtant le palu tue plus que même le sida et les conséquences même sur la communauté sont aussi ressenties. Alors on leur recommande de dormir sous les moustiquaires. Ils n’ont qu’à désinfecter les nids de l’anophèle et en plus de ça les femmes enceintes doivent aller dans les centres de santé pour faire leur traitement ou on leur donnera les moustiquaires. »
Il existe deux types de paludisme: « simple et grave. La prise en charge du paludisme simple se fait dans les centres et postes de santé de façon gratuite; tandis que pour le paludisme grave il se traite dans les hôpitaux régionaux et préfectoraux.
De Kankan, Oumar Condé pour laguinneenne.info