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Le 28 juillet de chaque année, l’humanité célèbre la journée mondiale des hépatites virales. Le personnel médical a saisi l’occasion pour faire le bilan de la maladie en Guinée avec un accent sur son mode de transmission et les moyens de prévention.
C’est sous le thème « la recherche, le diagnostic des cas perdus (qui ne sont pas connus), que la quatrième journée mondiale des hépatites virales a été célébré cette année. Zone hyperendémique d’hépatite B, elle constitue un problème de santé publique. Sa fréquence en Guinée est de 19% sur un échantillon de 2000 tests sanguins à Solabgui, CNTS 17,8 %.
A l’ONG SOS hépatite Guinée, 53% des malades suivis sont atteints de VHB et 44%etes ont le VHC. Les statistiques de la maladie inquiètent les médecins traitants. Les jeunes de 15 à 24 ans seraient les plus touchés. Pour freiner la propagation, Docteur Abdoulram ane N’Djouria Diallo, les encourage à faire les tests de dépistage. Selon lui, 9 cas sur dix des hépatites virales ne sont pas encore diagnostiqués. Généralement les hépatites de formes B et C ne présentent aucun signe au début, c’est seulement au stade des complications que les manifestations commencent ce qui exposeraient les patients. C’est ce qui fait d’ailleurs que les porteurs de l’antigène ne consultent pas très vite les médecins spécialistes. Dans l’ignorance, ils continuent de vivre avec la maladie pendant des années jusqu’au stade des complications d’où l’expression des cas perdus ou manquant a-t-il ajouté.
De sa création en 2012 à juin 2018, l’ONG SOS hépatite Guinée, a enregistré 1369 cas d’hépatites virales B et C dont 1303 d’hépatite B et 66 cas de porteurs du virus de l’hépatite C. Les hommes prédominent avec 873 cas contre 496 cas chez les femmes. Mais le véritable problème demeure le diagnostic et le suivi des hépatites qui est très coûteux. Compte tenu du prix des examens, sur les 1369 malades seulement 310 ont pu faire l’échographie pour connaitre l’état du foie soutien le président de l’ONG SOS hépatite Guinée. Il précise également sur les 310 ayant fait l’examen, 75 cas présenteraient déjà un cancer du foie soit 24,19% et 48 autres en état de cirrhose. Une situation qu’il qualifie d’alarmante car dit-il à ce stade, la chance de guérison est très minime.
L’âge des malades reçues par l’ONG varie entre 15 à 24 ans. Les femmes enceintes porteuses de l’antigène HBS ont un statut particulier. Dès le sixième mois elles sont soumises à un traitement qui consiste à faire le bilan, la charge virale, l’échographie mais surtout une application de la recommandation de l’OMS qui consiste à faire vacciner le nouveau né dès la naissance, porteur ou non du virus dans la salle d’accouchement précise docteur N’Djouria Diallo.
En fonction des types d’hépatites, docteur Boubacar Kanté a énuméré les modes de transmission dont le principal est la voie sexuelle. Il y’a aussi la transmission parentérale, la contamination par les liquides biologiques de l’homme à savoir les urines, selles, sueurs, secrétions sexuelles et vaginales, la voie intraveineuse notamment chez les toxicomanes.
Parmi les personnes à risque figurent le personnel médical qui à travers les matières souillés comme les seringues, aiguilles ou autres peut se contaminer. « Dans 90 % des cas il n’ ya pas de symptômes, après l’incubation. La personne peut vivre avec le virus pendant dix, vingt voir même trente ans tout en transmettant la maladie à d’autres. C’est après ça que les signes apparaissent. La fatigue chronique même si on n’a pas travaillé, douleurs articulaires, grippe à répétition sont entre autre des signes précurseurs. Au stade avancé, nous avons la coloration des yeux (jaunisse) qui entrainerait une modification du foie. Le stade ultime est le cancer du foie ».
Il conclut en disant que le dépistage est la meilleure façon de se prévenir des hépatites virales surtout que le vaccin contre l’hépatite B est disponible.
Maïmouna Bangoura