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La comission electorale nationale indépendante CENI a lancé le 21 novembre dernier la révision des listes électorales sur toute l’étendue du territoir national. Une opération pour permettre aux électeurs de confirmer ou completer les données biométriques. Ce 26 novembre, des agents recensseurs ont suspendu leurs activités dans les bureaux pour non payement des primes depuis le mois dernier.
La révision du fichier électoral est prévue du 21 novembre au 16 décembre 2019. Les électeurs se pressent tous les jours pour s’inscrire sur les listes électorales avant le delais indiqué. Malheureusement ce mardi 26 novembre plusieurs membres de CARLE ont stopé les traveaux jusqu’à ce qu’ils soient en possession de leur dû, explique Mory Fofana président CARLE du quartier Tanènè marché: ‹‹ On a constaté que la CENI veut nous utiliser, nous exploiter comme en 2015. Le mois dernier, on a travaillé avec un montant de 500.000 francs guinéens et dans cette somme là, nous n’avons reçu que 300.000 gnf. Jusqu’à présent les membres du bureau me demandent le reste des impayés. Pour cette révision on ne sait pas combien nous allons recevoir alors que les opérateurs vont percevoir trois millions chacun et pourtant si nous les membres du CARLE ne travaillont pas ceux là ne feront rien aussi. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire d’arrêter nos boulots››
Mamady Cissé membre de CARLE rappelle quelques statistiques par jour dans ce quartier ainsi que quelques difficultés rencontrées: ‹‹ Chaque jour quand nous travaillons jusqu’à 18 heures, on peut recensser 95 à 100 personnes. Les gens ont commencé à venir massivement maintenant mais nos chefs nous ont dit de rentrer à la maison parce que on ne comprend rien de la CENI, on souffre énorement même à manger il n’y a rien››
Ce matin, bon nombre de citoyens étaient en rang pour s’enrôler avant l’interuption de la révision. Ibrahima Bangoura citoyen de cette localité ne cache pas sa frustration: ‹‹ Je suis vraiment touché, j’ai laissé tout aujourd’hui pour m’enrôler mais hélas ››
La plupart des personnes en situation de handicap (moteur, mal voyants, aveugles) rencontrés en cours de route disent ne pas être informés de la révision en cours.
Aboubacar MOUSSA CAMARA
622 42 41 87