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« L’Etat du mouvement féminin en Guinée », c’est sous ce thème que des activistes, défenseurs des droits des femmes et journalistes ont échangé ce jeudi 29 novembre autour d’une table ronde. C’est à l’occasion de la campagne mondiale des seize jours d’activisme « Tous unis contre la violence faite aux femmes » célébrée du 15 novembre au 20 décembre 2018.
Au cours de cette table ronde au siège d’Amnesty international dans la commune de Ratoma, les forces , faiblesses et défis du mouvement féminin en Guinée ont été passés au peigne fin. Cela en référence au thème de la campagne » Écoutez moi aussi » qui vise à faire porter la cause des femmes à travers le monde.
Un mouvement qui a besoin de plus d’engagement de la part des femmes et un renforcement de capacités des plateformes existantes. La Guinée est le deuxième pays au monde ou les femmes âgées entre 15 et 49 ans ont été victimes de violences basées sur le genre (92%). Des statistiques qui inquiètent Fatou Souare Ann de l’ONG WAFRICA: » la Guinée est aussi le deuxième pays au monde en matière de MGF avec un taux avoisinant les 87%. A cela s’ajoutent les violences domestiques les plus élevées de la sous région (63% ) ».
De son côté Thierno Alseny Souare coordinateur régional chargé des questions de l’enfance pour la ville de Conakry ( basé au Gouvernorat ) déplore le silence des femmes face aux remous sociaux politiques actuels alors qu’elles avaient fait leurs preuves les années antérieures. Il a aussi évoqué quelques actions de l’État dans le cadre de l’autonomisation des femmes. Il s’agit entre autre l’accompagnement des groupements dans les activités génératrices de revenus ou encore la créations de CAF (centres d’apprentissage de métiers).
Six pétitions ont été signées par les participants pour soutenir des femmes, des activistes menacés, incarcérés, ou victimes de mauvais traitements dans leurs pays à cause de leurs actions en faveur des droits humains.
Hadjiratou Bah