Jusque la réservée aux hommes pour se faire des muscles, plus d’une dizaine de jeunes filles à Kankan de nos jours s’adonnent à cette discipline sportive qu’est l’haltérophilie ou l’art de soulever des charges.
Au temple d’entrainement Apache, situé au quartier Kabada 1 dans la commune urbaine de Kankan, une dizaine de jeunes filles se donnent chaque jour rendez-vous, pour faire plusieurs exercices de musculation.
Hadja Lama, étudiante en fin de cycle à l’université Julius Nyerere de Kankan, est l’une d’entre elles: « j’aime bien le sport, car une fois que tu pratique, tu peut maintenir ton corps et ta forme. Je travaille par exemple le pistolet avec les fesses et aussi l’abdomen pour avoir une forme fine ».
Quant à Sylla Diaka, conseillère commerciale chez Orange Guinée et Animatrice culturelle à la radio Nabaya fm kankan, au-delà de la quête d’une corpulence attirante, elle entend aussi rivaliser avec les hommes: « ça fait maintenant six mois que je fréquente ce temple pour m’entrainer. Le sport c’est la santé, l’endurance. Donc je veux maintenir ma santé, rester tout le temps en forme, et pourquoi pas avoir plus d’esthétique. Je n’ai pas du tout peur c’est seulement l’émotion et la sensation qui me dominent un peu avec les hommes avec qui je fais ’entrainement. Je suis vraiment fière quand les gens me rencontrent dans la circulation en disant que cette fille prend le poids, j’adore vraiment ».
Vu le nombre limité de femmes qui s’intéressent à cette discipline sportive à Kankan, ces dernières lancent chacune une invitation à leurs consœurs. « j’invite toute les filles de la Guinée, en particulier celles de Kankan à ne pas rester à à la maison attendre que les hommes viennent tout faire pour elles. Nous les femmes, nous pouvons mieux faire que les hommes».
C’est la ville de Kankan qui a abrité cette année, la compétition nationale d’haltérophilie à laquelle aucune fille n’a pris part.
Kankan, Ibrahima Sory Keita, pour laguineenne. info +224 626-82-53-56