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La quatrième session ordinaire de l’assemblée plénière 2019 de l’institution nationale indépendante des droits humains a démarré ce jeudi 5 décembre au palais du peuple avec 21 commissaires présents. Des émissaires du gouvernement et deux formateurs du continent étaient aussi de la partie. Outre les travaux habituels sur la situation des droits de l’homme qui seront consignésdans le rapport annuel, les capacités des commissaires vont être renforcés afin que l’INIDH puisse mieux se préparer pour son passage devant les Nations Unies pour son accréditation. Cette session ordinaire prendra fin le 26 décembre prochain
A l’ouverture de cette quatrième session ordinaire, le président de l’INIDH a appelé à l’apaisement suite au climat actuel tendu. Il a rappelé les événements tragiques qui ont émaillé les manifestations d’octobre du FNDC dont le procès en appel se tient aujourd’hui. Alia Diaby a aussi salué le recrutement et redéploiement en novembre dernier des magistrats qui devrait conduire à une meilleure administration de la justice et au respect des droits en Guinée. Les différents rapports émis pour l’EPU ont aussi été évoqués et dont la pre-session commence ce 10 décembre à Genève. La situation des personnes handicapées et les violences faites aux femmes ont aussi attiré l’attention de l’INIDH. Elle a également émis sa préoccupation sur les questions de monitoring du scrutin de 2020.
Au cours de cette session les travaux en commission vont porter sur l’élaboration du rapport 2019 de l’institution mais aussi le renforcement de capacités des commissaires par deux experts du continent dépêchés par l’association francophone des commissions nationales des droits de l’homme (AFCNDH) sur appui de l’OIF. L’ un d’eux, le Nigerian Hamidou Talibi Moussa rapporteur général et porte-parole de commission nationale des droits humains du Niger va partager les bonnes pratiques de son pays dont l’institution est passée au Statut A au niveau des nations unies: « nous allons parler des principes de Paris qui sont des principes directeurs des nations unies qui régissent les INIDH de par le monde. Nous allons aussi aborder les questions liées au traitement des plaintes en cas de violation des droits humains ainsi que le monitoring des situations de violation des droits humains des personnes privées de leur liberté. On va aussi voir le fonctionnement d’une institution pour être efficace sur le terrain. Se sont entre autre les thématiques à débattre car toutes ces questions seront abordées quand l’INIDH Guinée se présentera devant les Nations Unies « . Hamidou Talibi Mousa a salué les efforts que l’institution guinéenne est entrain de fournir pour son futur mexamen pour son accréditation. Un optimisme dit il à travers la loi et l’organisation dont elle est dotée.
A la fin de cette session le 26 décembre, L’INIDH compte décerner la palme nationale des droits de l’homme à une personne physique ou morale dont la contribution à la promotion et la protection des droits des femmes est reconue.
Hadjiratou Bah