Un réseau féminin contre la corruption dans les entreprises
Tunis (dpa) – Le réseau « Femmes pour l’éthique et la conformité en Afrique » (WECA), visant à lutter contre la corruption et la non-conformité à l’éthique dans les entreprises et les activités commerciales à travers le continent, a été lancé le 22 octobre par la Banque africaine de développement (BAD) et ses partenaires. La création de ce réseau a été annoncée lors d’un webinaire coorganisé, le même jour, par des dirigeants notamment de la BAD et du Pacte mondial des Nations unies(UNGC), a annoncé l’institution financière panafricaine.
Ce réseau est initié par un « groupement associatif pour les femmes cadres et dirigeantes menant la lutte contre la corruption et la non-conformité dans les entreprises et les activités commerciales », a fait savoir la BAD. Il s’agit de « la seule organisation de soutien aux femmes cadres et dirigeantes qui s’efforcent de lutter, en Afrique, contre les pratiques d’entreprise contraires à l’éthique », a-t-on fait remarquer.
« Le Pacte mondial des Nations unies est tout à fait en phase avec les objectifs du réseau (…) afin de faire progresser, de façon coordonnée, les pratiques d’entreprises conformes à l’éthique, les mesures anti-corruption à travers le continent et pour permettre à une nouvelle génération de femmes dirigeantes, opérant sur le terrain, de disposer de nouveaux moyens », a déclaré Sanda Ojiambo, directrice générale du UNGC, citée par la BAD.
Les membres fondateurs du réseau WECA ont déclaré qu’ils prévoyaient de remédier au manque de moyens et de soutien auquel doivent faire face les dirigeants en matière d’éthique. Le réseau vise également à réduire le déficit en ressources humaines sur le continent dans le domaine de l’éthique et de la conformité, en conseillant et en encadrant les jeunes professionnelles pour leur permettre de progresser dans leur carrière, a-t-on ajouté.
« Le secteur public et le secteur privé en Afrique, ainsi que les institutions de la société civile continuent d’accuser un retard dans la mise en place d’une culture de l’éthique et de la conformité dans les entreprises », a déclaré Olajobi Makinwa, cheffe des relations intergouvernementales et de l’Afrique au sein du UNGC. Gangrenée par la corruption, l’Afrique perd, chaque année, environ 25 pour cent de son PIB moyen, à cause de ce fléau, selon les estimations de l’ONU.
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Source:dpa. news