L’objectif est de porter à 35 pour cent la participation des femmes aux opérations du marché financier numérique en Afrique de l’Ouest, qui présente une disparité entre les sexes supérieure à celle des autres parties du continent.
Tunis (dpa) – L’intégration du genre dans les opérations financières numériques de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a fait l’objet d’une subvention accordée par la Banque africaine de développement (BAD) à l’Agence monétaire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO), organisme spécialisée de la CEDEAO. La subvention de plus de 320.000 dollars servira à réaliser une analyse des écarts entre les sexes qui figurent dans plusieurs stratégies de l’AMAO, y compris celles relatives à l’inclusion financière, à l’analyse des données ventilées par genre, aux services et infrastructures de paiement numériques, et à l’identité numérique, a fait savoir la BAD.
Ce projet, qui sera exécuté sur trois ans, touchera potentiellement jusqu’à 350 millions de personnes dans les quinze pays membres de la CEDEAO : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cap-Vert, Ghana, Guinée, Gambie, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo. Il vise à porter à 35 pour cent la participation des femmes aux opérations du marché financier numérique de la région, qui présente une disparité entre les sexes supérieure à celle des autres parties du continent.
Selon le rapport Global Findex de 2017, l’écart dans l’intégration des sexes est de 11 pour cent en Afrique, alors que la moyenne mondiale se situe à 9 pour cent. Pour relever ce défi, il est impératif que le genre soit intégré dans toutes les fonctions, mais davantage au niveau des politiques et de la réglementation, a-t-on affirmé.
Les fonds proviendront de la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique, un mécanisme de financement mixte, soutenu par le Groupe de la Banque africaine de développement. C’est un instrument panafricain conçu pour accélérer l’inclusion financière numérique sur l’ensemble du continent. Son but est de donner accès au système financier officiel à quelque 332 millions d’Africains supplémentaires, dont 60 pour cent de femmes.