Les femmes et les enfants sont les principales victimes des conflits au Sahel.
Tunis (dpa) – « Les droits et la protection des femmes dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme au Sahel », a fait l’objet d’un forum de plaidoyer et d’une formation, organisés, du 3 au 7 mai, à Bamako, capitale du Mali. Ces deux activités, tenues au siège de l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye (EMP-ABB) de Bamako, ont bénéficié de l’appui technique et financier du Groupe des cinq pays du Sahel (G5 Sahel), d’ONU Femmes et de l’ambassade du Japon au Mali.
Lors du forum de plaidoyer, des femmes et des membres des Forces de Défenses et de Sécurité (FDS) ont échangé sur les défis et les meilleures pratiques en matière de protection des femmes, ainsi que sur leur contribution dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, a annoncé le G5 Sahel. Les panels du forum ont été animés par des spécialistes des questions de paix, sécurité et genre, a-t-on ajouté.
Quant à la formation, elle a été dispensée à des membres de la Force Conjointe transfrontalière du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie), a-t-on relevé. Elle a permis de doter les participants d’outils d’analyse et de compréhension des besoins de protection spécifique des femmes dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.
Au Sahel, les femmes et les enfants sont les principales victimes des conflits, a rappelé la ministre malienne de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Bintou Founé Samaké. S’exprimant à l’ouverture du forum, la ministre a souligné la nécessité de l’implication des femmes et de leur participation effective dans les processus de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent au Sahel.
Le Sahel est confronté à une recrudescence d’actes terroristes menés par des groupes djihadistes liés notamment à Al-Qaïda et à l’État Islamique. En 2020, quelque 4.250 personnes ont été tuées dans la région lors d’attaques terroristes perpétrées par ces groupes, selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (ACSS), un organisme du Département de la défense des États-Unis.