Mauritanie : Projet pour lutter contre les violations des droits humains
Tunis (dpa) – L’ONU a lancé, le 14 juin, en Mauritanie, le « projet de renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure » visant notamment à lutter contre les violations des droits humains, commises par ces forces lors des opérations de maintien de l’ordre. Financé par l’Union européenne (UE) pour un montant de 3,2 million d’euros, ce projet est mis en œuvre par le Haut-commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme (HCDH) et le gouvernement mauritanien.
La Mauritanie est membre – avec le Tchad, le Niger, le Burkina Faso et le Mali – du Groupe des cinq pays du Sahel (G5 Sahel), et de la « Force Conjointe » transfrontalière, relevant de ce Groupe. Dans l’espace G5 Sahel, la situation des droits de l’homme « se détériore considérablement en raison de l’escalade du conflit et du fait que les violations des droits de l’homme qui auraient été commises par les forces de sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme persistent », a prévenu, le chef des opérations des paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, le 18 mai, devant le Conseil de sécurité.
Déployé également au Tchad et au Niger, le « projet de renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure » a pour objectif principal de « promouvoir le respect des droits humains et du droit international humanitaire afin de prévenir et réduire les violations des droits humains, dans l’espace G5 Sahel », a indiqué Laurent Meullane, représentant-résident du HCDH en Mauritanie. Il porte sur « la consolidation des capacités des forces de sécurité intérieure, le renforcement de la confiance entre les forces de sécurité et les communautés », a-t-il indiqué, lors du lancement du projet, à Nouakchott.
Le projet contribuera également au renforcement des capacités des autorités administratives, judiciaires, des institutions nationales des droits humains, ainsi que de la société civile, a-t-il ajouté. Il permettra, aussi, de sensibiliser tous les partenaires sur les standards internationaux qui gouvernent la protection des droits des femmes et des filles, et la lutte contre les violences basées sur le genre.
Au Sahel, les femmes et les enfants sont les principales victimes des conflits, a indiqué, en mai 2021, la ministre malienne de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Bintou Founé Samaké. Dans cette région, les différents cas de violations des droits de l’homme lors des opérations de maintien de l’ordre, sont imputables aux forces de sécurité intérieure.
Ces violations sont « surtout dues à une méconnaissance du cadre juridique régissant l’usage de la force dans les opérations de maintien de l’ordre et lors de l’application de la loi », avait rapporté l’agence nigérienne de presse (ANP). Le projet permettra aux forces de sécurité d’acquérir de nouvelles compétences en matière de respect et de protection des droits humains.
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Source:dpa. news