« Sur la base d’une analyse approfondie de la situation en Côte d’Ivoire, le HCR estime que les circonstances dans lesquelles de nombreux Ivoiriens ont fui leur pays en tant que réfugiés ont cessé d’exister et que beaucoup d’entre eux n’ont plus besoin de protection internationale », a déclaré Raouf Mazou, Haut-Commissaire assistant du HCR pour les opérations, qui a signé la déclaration conjointe au nom de l’agence onusienne.
Cette décision intervient à un moment où 60 pour cent des réfugiés ivoiriens interrogés souhaitent être rapatriés, tandis que 30 pour cent des réfugiés et demandeurs d’asile ivoiriens en Afrique de l’Ouest et du Centre se disent indécis, et 10 pour cent ont décidé de rester dans leur pays d’accueil où ils ont développé des liens forts. Actuellement, le HCR organise des convois hebdomadaires de rapatriement de 1.800 réfugiés ivoiriens depuis le Libéria, où réside la majorité d’entre eux.
Les deux guerres civiles ivoiriennes (2002-2007 et 2011-2012) ont entraîné deux vagues distinctes de déplacements civils à grande échelle à l’intérieur et à l’extérieur du pays, a-t-on rappelé. Pendant la première guerre civile ivoirienne (2002-2007), plus d’un demi-million d’Ivoiriens ont été déplacés, ceux qui sont partis cherchant refuge principalement au Libéria, en Guinée et au Mali.
De décembre 2010 à fin février 2011, des violences post-électorales ont éclaté, déplaçant un demi-million d’Ivoiriens, dont la plupart ont fui au Libéria. Depuis 2011, un total de 287.000 réfugiés ivoiriens, représentant plus de 92 pour cent de ceux d’Afrique de l’Ouest, sont rentrés volontairement en Côte d’Ivoire et d’autres sont en train de rentrer. Actuellement, 51.000 demeurent réfugiés et demandeurs d’asile dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, principalement au Ghana, au Libéria, en Guinée, au Mali, en Mauritanie et au Togo.