« Grande fut ma peine lorsque j’ai découvert que notre pays ne transforme que 10 pour cent de sa production de l’anacarde alors qu’il est le deuxième pays producteur mondial de cette denrée. C’est cela qui m’a poussé à lancer cette entreprise », explique la jeune femme dans un entretien accordé à la dpa. Basée à Agboville, une ville située au Nord de la capitale économique du pays, Abidjan, l’entreprise a embauché trois employés permanents et huit contractuels qui sont principalement des jeunes femmes. Détentrice d’un brevet de technicien supérieur en agro-transformation, l’Ivoirienne de 31 ans s’est fixé comme objectif de se positionner sur le marché local comme leader en matière de transformation de produits dérivés du cajou.
C’est lors du « Salon International des Équipements et des Technologies de Transformation de l’Anacarde » en 2018 qu’elle a commencé à s’intéresser à la filière de l’anacarde ainsi qu’à son potentiel en termes de transformation agroalimentaire et à découvrir les riches vertus nutritionnelles de ce fruit. « Les panels et les conférences organisées en marge de ce salon m’ont motivé à approfondir mes recherches sur l’anacarde et à promouvoir sa consommation locale », indique-t-elle.
Aujourd’hui, l’entreprise de Marie-France est en phase de développement. Son souhait est d’agrandir son projet, d’accroître sa capacité de production, mais surtout de devenir le leader en matière de produits dérivés du cajou. En 2021, Marie-France a été l’une des lauréates de la 5ème édition de du programme « The African Women of the future » (AWF), une initiative de la Fondation Sephis qui œuvre pour l’éducation et la formation des jeunes, notamment des jeunes femmes, en leadership.
L’AWF est mise en œuvre avec l’appui du programme « Invest for Jobs », une initiative spéciale formation et emploi du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), soutenant des entreprises allemandes, européennes et africaines dans leur engagement en faveur de l’emploi en Afrique. « Invest for Jobs » vise à créer des emplois et des places de formation de qualité ainsi qu’améliorer les conditions de travail des pays africains partenaires suivants : la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie.
Source: dpa.news