Opérant en France et dans quatre pays africains dont le Cameroun, le Mali, le Togo, le Burkina Faso, ClinicSol cible essentiellement les agriculteurs, les ingénieurs agronomes et les coopératives. Ayant déjà accompagné environ 2000 agriculteurs et effectué 1800 analyses, l’application entend aider les producteurs à prendre les bonnes décisions afin d’améliorer leurs sols et de prévenir les maladies et les ravageurs pouvant s’attaquer aux cultures. « Avec cette solution, nous aspirons à permettre aux agriculteurs de réduire l’utilisation des engrais de 30 pour cent à 40 pour cent et d’améliorer leur productivité de cinq à 10 pour cent. Le but étant de préserver leur biodiversité, réduire la pollution des sols et fournir des produits agricoles sains à la population », déclare Pyrrus dans un entretien accordé à la dpa.
Augmenter la production agricole grâce à la technologie
Jouissant d’une expérience de plus de sept ans dans le secteur de l’agriTech, cet analyste programmeur et expert en intelligence artificielle, a décidé de lancer cette solution, lorsqu’il constata que les agriculteurs n’étaient pas seulement confrontés à des difficultés liés à l’écoulement de leurs produits mais ils souffraient aussi de des problèmes de production. « C’est à l’issue d’une rencontre organisée par l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC), dans l’un des grands bassins de production agricole du pays, que j’ai pu constater que près de 320 d’agriculteurs présents ce jour-là avaient des problèmes liés à leur sol », témoigne le jeune trentenaire.
Selon lui, ces agriculteurs ne disposaient pas d’outils et de ressources nécessaires pour remédier à cette situation : « Le coût d’analyse du sol n’est pas à la portée du petit agriculteur, outre le fait que le temps d’analyse est relativement long (environ 6 jours) ». Ce constat pousse Pyrrus à créer en 2019, « La clinique agropastorale » ou « Clinic Agro », une start-up qui aide les agriculteurs à améliorer leur productivité, en pratiquant une agriculture durable et saine.
Lauréat de plusieurs concours en Afrique et en France, le jeune entrepreneur œuvre aujourd’hui à mobiliser des fonds pour produire des kits en masse afin d’élargir son réseau de distribution dans les zones rurales. À ce jour, il a déjà développé 12 kits au Cameroun et dans les autres pays où sa start-up est implantée. Son objectif est de fabriquer 500 kits. Actuellement, le Camerounais travaille sur un spectromètre infrarouge de détection des pesticides dans les fruits et légumes afin d’inciter les agriculteurs à produire bio.
Source: dpa.news