En Mauritanie, 766 femmes décèdent pour 100 000 naissances vivantes en 2017 contre une moyenne de 13 femmes en Europe pour la même année.
La Mauritanie a lancé dans six wilayas le projet d’appui aux services de la santé maternelle et néonatale, financé par la Banque islamique de développement (BID), visant à réduire la mortalité maternelle et néonatale. Le projet, d’un financement de 18 millions de dollars qui sera mis en œuvre sur une période de 4 ans, vise à assurer aux femmes, aux nouveau-nés, aux enfants et aux adolescents l’accès à des soins de santé intégrés et complets. Lors du lancement, le ministre mauritanien de la Santé, Mokhtar Ould Dahi, a déclaré que l’indice de mortalité maternelle et néonatale était encore « assez élevé » en raison de nombreux facteurs notamment le manque de ressources humaines spécialisées.Il a cité le manque de sage-femmes dans les points de santé, notamment les points de santé éloignés, outre le fait que 30 pour cent de la population mauritanienne est hors couverture sanitaire, a rapporté l’Agence mauritanienne d’information (AMI). Le ministre a renouvelé la directive à tous les responsables de la santé, indiquant que les femmes qui ne bénéficient pas de l’assurance maladie avaient le droit d’accéder au coût forfaitaire, et que l’État prenait en charge tous les frais des consultations médicales avant l’accouchement et durant les deux mois qui suivent.
Selon les statistiques de la Banque mondiale (BM) de 2017, en Mauritanie 766 femmes décèdent pour 100 000 naissances vivantes. En décembre 2022, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé que les progrès réalisés par l’Afrique en matière de mortalité maternelle et infantile étaient en recul. En Afrique subsaharienne, environ 390 femmes perdront la vie pendant l’accouchement pour 100 000 naissances vivantes d’ici à 2030. Cette estimation est cinq fois supérieure à la cible des ODD fixée pour 2030. Elle est également très loin de la moyenne de 13 décès pour 100 000 naissances vivantes observée en Europe en 2017.