Lancée le 26 mai, la campagne intervient après la détection, cette année, de 14 cas de poliovirus de type 2 au Niger (un seul cas), au Tchad (six cas) et en RCA (sept cas), a-t-on expliqué. Soutenue par l’OMS et l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), elle prévoit des opérations synchronisées de vaccination et des programmes conjoints dans les communautés frontalières pour enrayer la transmission de la maladie.
« Il s’agit d’une initiative primordiale qui vise à combler les lacunes en matière de vaccination dues à la pandémie de Covid-19 et qui fournira à des millions d’enfants une protection vitale contre le risque de paralysie irréversible que cause la poliomyélite », a déclaré Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Confrontée à une situation de violences armées parmi les plus longues au monde, la région du lac Tchad, où sont situés trois des quatre pays cibles de la campagne, comprend l’une des proportions les plus élevées d’enfants qualifiés de « zéro dose » à l’échelle mondiale, c’est-à-dire des enfants non vaccinés ou sous-vaccinés.
En conséquence, les quatre pays ont déployé des efforts considérables pour renforcer la détection de la poliomyélite, freiner la propagation du virus et protéger les enfants contre le risque d’infection et de paralysie à vie.
Infection virale très contagieuse touchant principalement les enfants, la polio peut causer une paralysie irréversible touchant le plus souvent les membres inférieurs. Le virus se transmet, le plus souvent, par la voie fécale-orale (eau ou aliments contaminés). Après s’être multiplié dans l’intestin, il envahit le système nerveux.
Source: dpa.news