Lancée par l’Association de Protection du Littoral à El Maâmoura (APLM) et le Commissariat Régional de l’Education de Nabeul, cette ferme pédagogique s’inscrit dans le cadre du projet « Food Lab : Du sol à l’assiette ». Il s’agit d’un projet financé par l’Union européenne dont l’objectif est d’initier les élèves à l’agriculture durable et de les sensibiliser à l’importance d’adopter un régime alimentation sain.
« À travers cet atelier, nous souhaitons enseigner aux élèves les principes de base de la permaculture, un mode de culture qui respecte l’équilibre naturel du terrain où les plantes, les insectes et les micro-organismes interagissent ensemble en totale symbiose », indique Mohamed El Benney, membre de l’APLM et responsable du projet « Food Lab ». « Il est impératif de rompre avec le modèle d’agriculture conventionnelle qui repose sur le recours intensif aux pesticides. Ces derniers sont à l’origine de la hausse de maladies cancéreuses dans la région du Cap Bon », ajoute-t-il dans un entretien accordé à la dpa.
Cultiver et manger sainement
Selon Mohamed, l’utilisation des intrants chimiques est interdite dans ce jardin potager. Ces produits sont remplacés par des solutions fondées sur la nature comme les insecticides fabriqués à partir de plantes. « L’objectif étant de fournir à nos élèves des aliments sains et biologiques et ainsi leur éviter de consommer ces goûters industriels. Ainsi, nous leur apprenons à cultiver et manger sainement », explique-t-il encore.
D’ailleurs, l’association de Protection du Littoral à El Maâmoura et ses partenaires ont récemment lancé le club de cuisine qui est une composante du projet « Food Lab ». Lors de cet atelier, les élèves apprennent à cuisiner des plats équilibrés et sains dans une ambiance conviviale et ludique.
« Ce projet m’a permis de me familiariser avec des concepts qui étaient jusque-là flous pour moi comme l’agriculture écologique, la permaculture et l’alimentation saine. Il m’a également incité à créer un micro-jardin potager chez moi. Cultiver la terre est devenu pour moi une véritable passion », se réjouit Moomen, un élève de 12 ans.
Pour Chahed, une camarade de Moomen, l’atelier de permaculture l’a surtout sensibilisé à préserver l’eau, une denrée qui se fait de plus en plus rare en Tunisie. « Face au changement climatique auquel fait face notre pays, il est de notre devoir d’économiser nos ressources hydrauliques. Or, la rationalisation de l’eau est l’une des règles de base de la permaculture », souligne-t-elle.
Se disant « fier » des résultats de son projet, Mohamed souhaite aujourd’hui que les autres établissements éducatifs du pays adoptent cette initiative.
Source: dpa.news