Kofler et sa collègue Jennifer Morgan, la représentante spéciale pour la politique climatique internationale au ministère fédérale allemand des Affaires étrangères, ont représenté l’Allemagne lors du premier Sommet africain sur le climat (ACS), tenu du 4 au 6 septembre à Nairobi.
Au cours de ce sommet organisé par Nairobi et l’Union africaine (UA), le Kenya a lancé une « stratégie » et une « feuille de route » pour l’hydrogène vert. Élaborée avec des experts de l’Union européenne (UE), la feuille de route définit les ambitions du Kenya de développer son industrie de l’hydrogène vert à partir de cette année jusqu’en 2032 et au-delà, a indiqué la Commission européenne dans un communiqué publié mardi.
« La feuille de route pour l’hydrogène constitue une étape importante vers la constitution d’un secteur de l’hydrogène vert et durable au Kenya. L’Allemagne souhaite continuer à soutenir le Kenya tout au long de cette route innovante. L’hydrogène vert est un élément constitutif de notre partenariat pour le climat et le développement », a dit Kofler, citée dans le communiqué.
« Nous voulons améliorer ensemble les conditions cadres de la production d’hydrogène vert et promouvoir la production d’engrais à base d’hydrogène vert. Les engrais verts produits au Kenya peuvent contribuer à assurer une sécurité alimentaire durable pour la population du Kenya », a-t-elle poursuivi, ajoutant que « l’Allemagne soutiendra ce projet prometteur grâce à un prêt de 60 millions d’euros ». Elle a par ailleurs souligné « que nous allons bientôt ouvrir un bureau pour la diplomatie de l’hydrogène à Nairobi afin d’intensifier notre dialogue et notre collaboration ».
« Contribution substantielle »
Lors de sa visite effectuée en mai dernier au Kenya, le chancelier fédéral allemand Olaf Scholz a souligné « le leadership » de ce pays africain en matière d’action climatique. Pour Scholz, le Kenya, qui ambitionne de produire 100 pour cent de son électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici à 2030, contre 92 pour cent actuellement, est un « champion climatique inspirant ».
En effet, ce pays tire son électricité principalement des énergies éolienne, hydraulique, solaire, ainsi que de la géothermie. « En ce qui concerne les 92 pour cent d’énergie renouvelable dans notre réseau électrique aujourd’hui, il y a une contribution substantielle de la technologie et des investissements allemands », avait indiqué le président kényan William Ruto, s’exprimant le 5 mai à Nairobi lors d’une conférence de presse conjointe avec Scholz.
Selon Ruto, le Kenya veut associer les technologies et les investissements allemands pour produire l’hydrogène vert, l’ammoniac et des engrais à partir d’énergies renouvelables. En 2022, l’Allemagne et le Kenya ont conclu un partenariat pour le climat et le développement d’un montant de 112 millions d’euros, portant notamment sur le développement des sources d’énergie, des projets dans le domaine de l’électromobilité et une économie de l’hydrogène vert. Le Kenya est le premier partenaire économique de l’Allemagne en Afrique de l’Est.
Source: dpa.news