Côte d’Ivoire : Un plan d’urgence pour les enfants de la rue
Le gouvernement ivoirien met en œuvre un plan de réponse d’urgence pour aider ces enfants exposés à des risques graves susceptibles de mettre en péril leur survie.
En Côte d’Ivoire, le ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant met en œuvre un « plan de réponse d’urgence » contre le phénomène des enfants de la rue, qui s’est aggravé ses dernières années. Doté d’un budget de 1,2 milliard de francs CFA (environ 1,9 million d’euros), ce plan lancé en septembre durera dix mois, a indiqué le ministère. Il a pour objectif principal de retirer les enfants vivant dans la rue, en vue de leur réinsertion sociale, a-t-on précisé.
Pour ce faire, le gouvernement ivoirien a décidé, en février 2023, la réalisation en urgence de cinq centres d’accueil pour les enfants en situation de rue et en situation de vulnérabilité, a-t-on rappelé, ajoutant que ces centres sont situés dans cinq communes relevant d’Abidjan (Sud), la capitale économique et la plus grande ville du pays. Le gouvernement a également adopté, mi-février, un décret portant réglementation des « familles d’accueil » afin de permettre aux enfants retirés de la rue d’être pris en charge par d’autres familles.
Le plan d’urgence repose sur cinq axes, à savoir :
- la cartographie de l’écosystème du phénomène des enfants en rupture sociale,
- les actions d’urgence transitoires telles que les maraudes et la prise en charge holistique,
- le renforcement des mécanismes de coordination en charge de la protection des enfants en rupture sociale,
- le renforcement des capacités des familles et des acteurs du secteur,
- ainsi que le suivi et l’évaluation.
« Cette lutte doit nous engager tous car nous sommes tous responsables de ces enfants et c’est ensemble que nous parviendrons à leur redonner confiance pour les sortir de la rue », a déclaré la ministre de la Femme, Nassénéba Touré.
Le phénomène social des enfants de la rue en Côte d’Ivoire s’est aggravé en raison de l’affaiblissement de la capacité de prise en charge des familles, de leur paupérisation et de l’accroissement du nombre de familles monoparentales, recomposées ou des unions hors mariages, avait annoncé le gouvernement en novembre dernier. Ces enfants sont vulnérables, exposés à la violence, à l’exploitation, à la traite, à la toxicomanie ou au VIH/sida et à d’autres risques graves pour la santé, susceptibles de mettre en péril leur survie, a-t-on déploré.
Source : dpa.news