La réintégration de migrants est fortement liée au genre
C’est la conclusion d’une étude de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), présentée au niveau régional lors d’un atelier à Accra.
Les expériences de retour et de réintégration de migrants sont fortement liées au genre et influencées par celui-ci; les rôles binaires traditionnels du genre peuvent souvent entraîner un traitement discriminatoire au cours du processus de réintégration. C’est la conclusion d’une étude de recherche de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), mandatée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ).
Élaborée en anglais et intitulée « Gendered Reintegration Experiences and Gender Sensitive/Responsive/Transformative Approaches to Reintegration », cette étude a été présentée au niveau régional lors d’un atelier de deux jours organisée à Accra (Ghana) par l’OIM, le BMZ et l’agence allemande de coopération internationale (GIZ). L’atelier a réuni des spécialistes de la réintégration de 17 pays d’Afrique subsaharienne.
Selon l’OIM, l’étude a montré qu’il est essentiel de combler le fossé entre la disponibilité des données, des connaissances et des faits, et de créer des espaces de réflexion pour les spécialistes et les décideurs politiques afin d’identifier des solutions pour une programmation de la réintégration qui tienne compte du genre et qui soit transformatrice.
« L’étude révèle un besoin urgent de solutions sensibles au genre dans notre travail. En partenariat avec le gouvernement du Ghana, nous nous efforçons d’améliorer la vie des migrants que nous servons par le biais d’une aide à la réintégration sensible et transformatrice en matière de genre, afin de veiller à ce qu’aucune femme migrante ne soit laissée pour compte », a déclaré Fatou Diallo Ndiaye, Cheffe de mission de l’OIM au Ghana.
« En tant que partenaire dans le domaine de la migration et de la réintégration, la GIZ s’est engagée à accroître la sensibilisation à la réintégration sensible au genre. Les résultats de l’étude sur la réintégration sensible au genre contribueront à combler les lacunes existantes en matière de données et de connaissances », a déclaré Kwaku Yeboah, du Centre ghanéen-européen pour l’Emploi, la Migration et le Développement de la GIZ au Ghana.
L’atelier a permis de peaufiner des recommandations pratiques visant à améliorer l’aide à la réintégration au niveau individuel, communautaire et structurel, tout en répondant aux défis actuels en matière de protection et aux vulnérabilités auxquelles sont confrontés les migrants de retour, quel que soit leur genre.
En 2022, l’OIM a fourni de l’aide à plus de 33 000 migrants (80 pour cent d’hommes, 20 pour cent de femmes) pour leur retour en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, précisément au Mali, en Guinée, au Nigéria, au Niger et en Côte d’Ivoire, qui sont les principaux pays d’origine de la région en termes de nombre de migrants aidés.
Source : dpa.news